Depuis 2016, l’affaire d’espionnage impliquant plusieurs États continue de défrayer la chronique. Le logiciel Pegasus est alors identifié comme le matériel informatique responsable du piratage des données de plusieurs individus à une échelle internationale. Qui sont donc les personnes victimes de ce logiciel pirate devenu tristement célèbre ?
L’espionnage par Pegasus pour lutter contre le terrorisme et les narcotrafiquants
Le logiciel espion dénommé Pegasus est un programme informatique. Il permet à ses utilisateurs ou clients d’attaquer les Smartphones de ses cibles ou victimes. Sa complexité de conception donne la possibilité à ce virus informatique d’infiltrer à la fois les systèmes Android et IOS.
La version officielle des programmeurs de cet outil stipule que Pegasus permet aux États clients d’espionner les individus présumés de préparer des attaques terroristes, afin de les déjouer et d’appréhender les suspects. Aussi, selon ses concepteurs, il s’agirait d’un logiciel espion redoutable pour lutter contre le banditisme et le trafic de drogue.
Toutefois, l’emploi de ce logiciel espion est devenu controversé depuis que certaines enquêtes ont révélé au grand jour les abus de son utilisation.
Journalistes et sociétés civiles : les cibles officieuses de Pegasus
Depuis 2016, les révélations faites sur l’utilisation abusive du programme Pegasus ont pris le monde entier en émoi. Capable de collecter diverses informations, de lancer des enregistrements audios, de copier des messages à l’insu du propriétaire de l’appareil piraté, Pegasus a permis d’espionner de nombreux journalistes.
En effet, plusieurs régimes totalitaires, et même, démocratiques se servent clandestinement de cet outil pour surveiller les faits et gestes des hommes de la presse.
De même, les personnalités de la société civile sont aussi la cible privilégiée de ce programme d’observation informatique illégale. En Espagne, plusieurs grandes figures de la protestation catalane ont d’ailleurs été espionnées par ce logiciel. Amnesty International révèle également que 11 États ont utilisé Pegasus pour surveiller 189 professionnels de la presse et 85 militants pour les droits de l’Homme.
Le logiciel Pegasus au cœur des questions diplomatiques, économiques et géopolitiques
Les questions ou enjeux diplomatiques occupent une place très importante pour les États. Elles sont d’ailleurs traitées par les plateformes étatiques comme francediplomatie.fr . Ces enjeux impliquent parfois des cas d’espionnage entre pays.
Plus précisément, d’après Amnesty International, 600 personnalités politiques ont été victimes de piratage par Pegasus. Selon le même rapport, 65 dirigeants de grandes entreprises ont également fait l’objet de surveillance par ce programme technologique.
Enfin, des utilisations moins bruyantes, mais tout aussi dangereuses de cet outil de surveillances sont légion. Personne n’est donc à l’abri d’un espionnage par Pegasus. Malheureusement, la complexité de ce système de piratage rend la constitution de preuves très difficile.